Psaume 40 — Notes


Ps 40, 1
Pour l’accomplissement
Hébreu : lamnatséah

On peut aussi lire À l’accomplissement (voir note détaillée sur ce mot au Lexique : vers la perfection).
David messie annonce l’accomplissement du dessein divin.
C’est le temps du règne de Dieu, du rassemblement des hommes devenus des justes, c’est la fin des révoltes contre Dieu et contre son messie (Psaume 2 , 2).


Ps 40, 7
Tu ne désirais ni sacrifice ni offrande

Sur les sacrifices de taureaux pratiqués sous le règne de David, on consultera les versets 13 et 14 du Psaume 22 et les versets 18-21 du Psaume 51 ainsi que leurs commentaires.

Ps 40, 10
Justice
Hébreu : çèdèq

Il s’agit de la justice divine, de l’équité parfaite. C’est la référence absolue : Dieu seul est juste. David messie annonce le temps où les hommes pourront devenir justes comme Dieu.
Voir au Lexique le mot çèdèq, justice


Ps 40, 11
ta justice
Hébreu : çedaqah

Il s’agit du mouvement de l’homme vers la Justice parfaite (çèdèq, verset précédent) sous l’effet de l’action divine. Le messie dit à la grande assemblée que seule l’action divine rend l’homme juste, action qui se manifeste dans la fidélité, la bonté et la vérité de Dieu, attributs divins cités dans ce verset. L’homme juste, c’est la victoire (teshouah) de Dieu (cf. verset 17).

On comparera ce verset à Ps 71, 15 : Ma bouche constate ta justice (çedaqah), tout le jour ta victoire (teshouah). C’est que j’en ignore le décompte. En fait, tout le Psaume 71, aux versets 2, 15, 16, 19 et 24, chante l’action divine qui rend l’homme juste (cinq fois “ ta justice ” çedaqah, pas une seule fois çedeq).
Voir au Lexique le mot çedaqah, justice.


Ps 40, 11b
ta fidélité
Hébreu : èmounah

Dieu ne revient pas sur sa parole, Dieu est fidèle à ses engagements, Dieu est immuable.
C’est en vertu de cet attribut divin que la parole de Dieu est pour l’homme un appui solide et sûr (“mon rocher”) auquel on peut se fier les yeux fermés (c’est la foi) pour devenir juste.
En vertu de la fidélité qui fait de la parole divine un appui fiable, on pourrait encore parler de la « fiabilité » de Dieu, ce qui nous rapprocherait du point de vue de l’homme et du sens de la racine verbale du mot hébreu, « soutenir, parrainer ». Mais ce terme, trop technique, ne se dit guère que pour des machines, des dispositifs ou des systèmes, et risquerait de nous entraîner dans une dérive utilitariste ou matérialiste de la relation de l’homme avec Dieu.


Ps 40, 11b
ta victoire
Hébreu : teshouah

La victoire de Dieu est accomplie dans le salut de l’homme. David témoigne ici de ce qu’il a été tiré du mauvais pas où il se trouvait, en invoquant Yhwh qui l’a délivré. Il chante maintenant la victoire de Dieu qui l’a sauvé, il rend gloire, conformément à cette parole divine : « Invoque-moi au jour de détresse. Je te délivrerai et tu me rendras gloire » (Ps 50, 15).


Ps 40, 18
Tu ne tarderas pas
Hébreu : al-te'ahar

Et non pas « Ne tarde pas ! », comme on lit dans la quasi-totalité des versions françaises, car le verbe tarder n’est pas ici à l’impératif, mais bien au futur. Ce n’est pas un appel au secours, mais un témoignage de confiance.

C’est au verset 14 que David appelle au secours : « Daigne te hâter à mon aide ! » , avec un verbe se hâter alors à l’impératif, car David, qui vient de se reconnaître pécheur, demande à être sauvé de son péché. Mais au dernier verset, il nous dit sa pauvreté : il se dépossède de tout, il reconnaît tout recevoir de son Seigneur. Il ne demande rien, car Dieu connaît les besoins de son bien-aimé et le comblera en temps utile. Cette conclusion du psaume, Tu ne tarderas pas, exprime la certitude confiante de recevoir tout le nécessaire, en toute circonstance.