Psaumes 1 et 2 - Notes


 
 

  




Ps 1, 1 et Ps 2, 12
sur la bonne voie
hébreu : asheré

Asheré est le pluriel à l’état construit du substantif èshèr, dont la racine verbale ashar signifie : aller droit, avancer, faire des progrès, être en bonne direction. Le mot exprime les bonheurs de celui qui marche en bonne voie, et la forme retenue ici, « L’homme sur la bonne voie », pourrait aussi s’écrire, littéralement : Bonheurs de l’homme. En pratique, asheré est généralement traduit par « heureux », tout comme est traduit le mot de Jésus au début de son enseignement des Béatitudes (Mat 5, 3-11), mot dont l’origine est probablement la version araméenne de ce Psaume.
Cependant, si « heureux » traduit bien le bonheur, la béatitude, en effet, de celui qui, en étant sur la bonne voie, jouit déjà de ce qu’il cherche, le caractère statique du mot français trahit la dynamique du mot hébreu en laissant croire que l’on est déjà arrivé. La traduction « en marche » de Chouraqui a heureusement contribué à rectifier cette insuffisance, mais au prix de l’abandon de la première connotation, pourtant essentielle. Afin de ne rien perdre, nous choisissons cette périphrase, “ sur la bonne voie ”, qui s’emploie dans notre langue à l’égard de celui qui cherche : « Continuez ! c’est tout droit ! Vous êtes sur la bonne voie ! ».




Ps 1, 1
malveillances
hébreu : resh’aïm

On trouvera au Glossaire une note sur ce mot et sur sa racine rash’a, « faire le mal ».

Le mot resh’aïm est le pluriel commun aux deux mots résh’a (méchanceté, impiété, malveillance) et rash’a (méchant, impie, malfaisant). Il est donc légitime, conforme à la grammaire, de traduire ce verset : « qui ne va pas au conseil des méchants », ou encore : « qui ne suit aucun conseil d’impies ».
Il semble pourtant préférable, ici, de parler de méchancetés plutôt que de méchants, car les conseils ne sont pas bons ou mauvais suivant le jugement que nous portons sur ceux qui les donnent : c’est l’impiété qui est condamnable, et non l’impie.




Ps 1, 1
habitude de dévoyés
hébreu : dèrèkhe hattaïm

Littéralement : « chemin de fauteurs ».

Le mot dèrèkhe évoque un chemin très fréquenté (de la racine darakhe, fouler, piétiner), au sens figuré dans ce verset : une habitude.

On trouve ici et au verset 5 le même mot hatta’ (pluriel hattaïm) : « qui commet des fautes, pécheur ». Ce mot vient de la racine verbale hata’, « faillir », au sens le plus large de « commettre une faute » dans le langage courant : manquer, trébucher. Mais l’habitude de la faute conduit hors de « la bonne voie », d’où le terme de dévoyé. Le pécheur est ici celui qui persiste dans sa faute, sans essayer d’en sortir.




Ps 1, 2
dans son Livre va ruminer
Hébreu : be-torato yèheghèh

Bien que le mot torah soit le même qu’en première partie du verset, il s’agit ici du texte du « livre de la Torah », séfer ha-torah, que le fidèle est invité à méditer en le murmurant jour et nuit :

Que ce livre de la Torah ne s’éloigne pas de ta bouche. Tu le rumineras jour et nuit, afin de toujours agir selon ce qui y est écrit,
Car alors, tu réussiras dans ce que tu feras

(Jos 1, 8)
Le verbe que nous traduisons ici par « ruminer » est le verbe hébreu hagah, à la fois murmure et méditation. Car le but de cet exercice spirituel est bien la méditation, mais la participation du corps reste primordiale : ruminer dans le Livre, c’est réciter avec les lèvres les mots du séfer ha-torah (livre de la Torah) afin de découvrir en esprit l’enseignement divin qu’il exprime : torat Yhwh, la Torah de Yhwh, l’enseignement du Dieu révélé.

On peut s’interroger sur l’attribution de « sa » Torah. S’agirait-il encore une fois de la Torah de Yhwh ? La répétition, totalement inutile, apparaîtrait alors comme une faiblesse du texte, incompatible avec l’élaboration très subtile, au contraire, de tous les textes poétiques et notamment des Psaumes. Il est beaucoup plus satisfaisant pour la critique littéraire, et spirituellement plus juste, de comprendre la Torah de « cet homme sur la bonne voie », c’est-à-dire le livre dont il a hérité de ses pères, le séfer ha-torah cité plus haut (Jos 1, 8), véritable nourriture qui ne doit pas s’éloigner de sa bouche. Le sens du verbe hagah, ruminer, confirme ce point de vue.




Ps 1, 3
celui-là vivra
Hébreu : ve-hayah

Le verbe hébreu qui se trouve ici n’est autre que le verbe « être ». Mais à la différence du français, le verbe être hébreu n’est jamais employé comme auxiliaire : il traduit toujours une réalité forte. Il apporte ici beaucoup plus qu’une simple comparaison avec l’arbre : l’expression d’une existence vivante et véritable.

D’autre part, la comparaison avec l’arbre est séparée de ce verbe être par un signe disjonctif fort (rebiae gadol), et le verbe est au contraire rattaché au verset précédent par un waw de conjonction : il fait donc partie de la phrase précédente, dont il est le verbe principal. Le rejet du verbe, à la première place du verset suivant, met singulièrement en valeur son caractère affirmatif, en conclusion de toute la séquence qui le précède.

On a tenu compte du waw conjonctif d’introduction du verbe en répétant le démonstratif sujet, « celui », afin de renvoyer le lecteur au démonstratif initial : « Celui qui… ». Ces démonstratifs sont tous les deux sous-entendus dans l’hébreu ; on pourrait les supprimer, ce qui conduirait à la proposition : « Qui ne poursuit aucun dessein… etc, vivra. ». Mais devant la longueur de la phrase, on a préféré souligner son architecture, estimant que le lecteur contemporain n’est plus en mesure de saisir cette forme de maxime (pourtant familière : “ Qui a bu, boira ”) lorsqu’elle comporte de tels développements et emprunte une syntaxe aussi subtile. Le siècle de Salomon avait apparemment assez de finesse littéraire pour s’y trouver très à l’aise.




Ps 1, 3
son feuillage
Hébreu : ’aléhou

De la racine ’alah, « monter », le feuillage est ce qu’il y a de plus élevé dans l’arbre, à la pointe de la vie.
Le même mot évoque aussi l’esprit, ce qu’il y a de plus élevé dans l’homme, à la pointe de la vie. C’est précisément dans ce sens que le texte place ce mot au centre de la proposition principale : la vitalité spirituelle de l’homme qui rumine la Torah garantit sa fécondité, comme le feuillage vivace d’un arbre planté au bord des eaux garantit le fruit qu’il portera, le moment venu.
À ce sujet, on notera la forme appuyée des possessifs, « son » fruit, à « son » heure, pour souligner le caractère unique de chaque homme.




Ps 1, 4
malfaisants
Hébreu : reshaïm

Même mot qu’au verset 1, mais il s’agit bien ici de « méchants » et non de « méchancetés ». Ces malfaisants, impies (coupables) au verset 4, ne seront peut-être plus impies au verset 5.




Ps 1, 5
ne se présenteront pas impies

Le mot impies est ici adjectif, attribut du sujet, et non substantif sujet du verbe, car dans ce cas il serait précédé de l’article défini comme au verset précédent, les malfaisants (même mot). Le sujet du verbe est précisément « les malfaisants » du verset 4.
Même remarque pour le mot suivant, pécheurs : adjectif attribut et non substantif sujet.




Ps 1, 5
jugement

L’évocation du jugement dernier est clairement confirmée à la fin du verset, puisque c’est en même temps le rassemblement des justes.




Ps 1, 6
car Yhwh connaissant le chemin des justes
le chemin des impies ne mène nulle part

La majorité des témoins lisent ainsi le verset : “ Car Yhwh connaît le chemin des justes, mais le chemin des impies ne mène nulle part ”. Cette lecture, qui sonne comme un jugement avant l’heure, est contradictoire avec le verset précédent qui laisse à l’impie la chance d’une conversion possible. Mais elle est aussi contradictoire avec la grammaire, car les deux verbes sont sous deux formes différentes (participe actif pour le premier, forme inaccomplie pour le second) : le waw qui ouvre la seconde incise est consécutif et non copulatif. Le sens est bien : c’est en raison de la présence bienveillante de Yhwh sur le chemin des justes, que le chemin des impies n’aboutit à rien.
Pour comprendre ce verset, il faut se souvenir que les actions impies visent toujours le juste (c’est en cela qu’elles sont impies) car le juste gêne (Ps 37, 12 et 32). Ce verset exprime que Yhwh favorise le juste en empêchant d’aboutir l’action impie qui le vise. Le sens s’éclaire de manière décisive si l’on remplace impies par impiétés (cf. malveillances, verset 1, 1) ; le texte devient : car Yhwh connaissant le chemin des justes, le cours des malveillances n’aboutit pas. Pourquoi ? Parce que Yhwh, sachant ce que va faire le juste, “ l’entoure de sa protection ” (Ps 5, 13) et, à cet effet, “ brise les pointes des malveillances ” (Ps 3, 8b) qui visaient le juste.
Au verset 6 comme au verset 1, ce sont les actions impies qui sont condamnées et non ceux qui les commettent : Yhwh ne veut pas la mort de l’impie, mais qu’il se convertisse (Éz 18, 23).




Ps 2, 1 et 8
nations
Hébreu : goyim

Le mot hébreu goy ne doit pas être pris, ici, dans le sens post-biblique qu’il a conservé jusqu’à nos jours. Il s’agit avant tout des organes de gouvernement, corps constitués qui secondent le roi dans l’exercice de son pouvoir politique.
On peut consulter au Glossaire une note détaillée sur le mot « nation ».




Ps 2, 1
que des communautés ruminent en vain
Hébreu : ou-le-oummim yèhegou-riq

La plupart des témoins traduisent ainsi : « et (pourquoi) des peuples murmurent en vain », ce qui fait de cette seconde partie du verset une paraphrase de la première : « peuples » répond à « nations » et « murmurent en vain » répond à « protestent ». Cette lecture est difficile à accepter, car les deux verbes ne sont pas sous la même forme : le premier est à la forme accomplie (action terminée), le second à la forme inaccomplie (action non terminée, future ou subordonnée). Il est donc impossible d’employer le même présent pour les traduire tous les deux : la seconde action doit être subordonnée à la première et non se situer en parallèle. La conjonction waw, qui relie ce demi-verset à celui qui précède, a valeur de subordination entre deux propositions qui ne sont pas de même nature grammaticale.

En même temps, la plupart des témoins lisent comme un seul mot : leoummim, « peuples », ce qui gagne à être lu en deux mots : « le-oummim », « pour des peuples » ou « de peuples ». La nature consécutive de cette seconde incise se trouve alors confirmée. Par ailleurs le mot « peuples » traduit généralement l’hébreu ’ammim, mot très fréquent, alors qu’il s’agit ici du mot très rare oummim qui sera mieux rendu par « communautés ».

Enfin le verbe hagah ne peut pas prendre ici le sens négatif de « murmurer » qu’on lui prête en le lisant comme un synonyme de « protester » ; ce verbe figure au début des deux psaumes, en Ps 1, 2 comme en Ps 2, 1 , et doit y recevoir le même sens, comme en sa toute première occurrence (Jos 1, 8) citée ci-dessus en note Ps 1, 2 : ruminer la Torah jour et nuit.

Inversement, on ne peut pas donner le même sens aux deux mots différents que sont goyim, « nations » et oummim, « communautés » (voir au Glossaire ces deux mots). Issu de la racine gawah, « former un corps consistant », la nation est un corps organisé composé de membres différenciés, aux fonctions distinctes, notamment des chefs, “ régisseurs et hauts personnages ” qui seront visés au verset suivant ; tandis que le mot oummim, « communautés », vient de la racine ém, « mère » (ou de ammam, être apparentés, avoir la même mère), pour nous dire que les membres de cette communauté sont tous, sans distinction, issus de la même mère, et sont donc nourris du même lait, ici le lait de la Parole, de la Torah.




Ps 2, 2
Ils se soulèvent

Régisseurs de domaines et hauts personnages se soulèvent.
N.B. En hébreu, les mots « nation » et « communauté » sont tous les deux du genre masculin, comme « régisseur » et « haut personnage ». Pour le texte hébreu, ce sont bien “ les nations ”, sujet de la proposition principale précédente, qui se soulèvent.




Ps 2, 2
régisseurs de domaines
Hébreu : malekhé-èrèç

Littéralement : « rois-de-terre » et non pas « rois de la terre » (malekhé ha-arèç). Lorsqu’elle est avec article, l’expression désigne des rois de pays étrangers à Israël, les rois du monde, comme ceux qui venaient honorer le roi Salomon (1 R 10, 23 ; 2 Ch 9, 22-23). Ici, l’expresssion sans article (et avec trait d’union) désigne plutôt ceux qui règnent sur des subdivisions territoriales ou domaniales d’Israël.
Il s’agit donc dans ce psaume d’une rébellion des pouvoirs civils contre l’autorité religieuse, probablement à l’intérieur même d’Israël, sans pour autant exclure des nations étrangères reconnaissant ou appelées à reconnaître la même autorité religieuse.




Ps 2, 4
le Seigneur
hébreu : adonaï

On trouvera au Glossaire une note sur le mot seigneur.

Observons que le tétragramme est absent de ce verset. “ Demeurant dans les cieux ” peut apparaître comme une périphrase qui renvoie à la plus haute divinité reconnue par ceux qui contestent, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur d’Israël.

Le titre “ Adonaï ” convient aussi bien à Dieu qu’au messie roi, mais encore à toute autorité reconnue par celui qui cherche un guide spirituel, qu’il soit fils d’Israël ou non. Ainsi, derrière ces titres compris par tous les hommes, et au-delà de sa réplique amusée et moqueuse, la divinité prépare l’avertissement solennel par lequel son élu sur terre — le roi messie — va, au nom de Yhwh — le Dieu d’Israël —, répondre (versets 7 à 12) à ceux qui contestent Yhwh et son messie. Cette délégation de parole est authentifiée par le rappel (verset 6) des origines du sacre du roi messie.




Ps 2, 5
colère

La colère de Dieu ou encore “ le jour de colère ” sont toujours annonciateurs d’un jugement qui sans être nécessairement le jugement dernier n’en est pas moins une condamnation sans retour, assortie d’une extermination dont le déluge ou la destruction de Sodome et Gomorrhe sont les premières révélations. C’est ce jour de colère que “ le Seigneur ” évoque comme un rappel à l’ordre devant ces puissants afin de les remettre à leur place ; il ne s’agit pas d’un emportement colérique.
Même rappel au verset 12.




Ps 2, 6
montagne de ma sainteté
Hébreu : har-qodeshi

Et non pas « ma montagne sainte », ce qui serait une erreur grammaticale doublée d’une erreur spirituelle, car Dieu seul est saint : la montagne est signe de la sainteté de Dieu.
Sur le mot sainteté on consultera le Glossaire.

La montagne a toujours été pour l’homme le lieu où il adore la divinité, depuis la préhistoire jusqu’à Jésus-Christ (cf Jn 4, 20), car la montagne est à la fois proche du ciel et loin du tumulte de la plaine ; c’est donc naturellement le sanctuaire, c’est-à-dire le lieu où le Dieu saint rencontre l’homme pour le sanctifier.




Ps 2, 8
des limites de domaines
Hébreu : afecé-areç

Il ne s’agit pas des « extrémités de la terre » (hébreu afecé ha-areç, avec l’article défini) que l’on trouve en Ps 59, 14, mais de limites de territoire. Ces domaines, ou ces territoires, sont ceux que visait déjà le verset 2, 2 ; le pouvoir de leurs régisseurs, qui s’étend jusqu’à ces limites, leur sera retiré parce qu’ils en contestent la tutelle.




Ps 2, 11
avec crainte
Hébreu : be-ireâh

En dépit du contexte qui voit peser la menace de la colère de Dieu, craindre Dieu, c’est craindre de le blesser, de l’offenser, et non pas craindre d’être anéanti par lui. Tout le verset le confirme, car Dieu aime celui qui donne ( Servez Yhwh… ) avec joie ( exultez, frémissez de joie ), et non celui qui donne par peur ou par intérêt.




Ps 2, 12
Devenez fils
Hébreu : nasheqou-bar

Littéralement « embrassez (le) fils ». Mais le sens premier du verbe nashaq est « rejoindre, adhérer », c’est-à-dire « embrasser » au sens figuré. En outre, le mot bar (très rare en hébreu) est employé ici pour « fils » au lieu du mot habituel ben, que l’on trouve au verset 7. Ben vient de banah, « construire », comme le père construit sa race par engendrement du fils, tandis que bar vient de barah, « créer », action divine par excellence.

Dérivant d’une autre racine, le même mot bar peut encore signifier choisi, bien-aimé, ou encore pur, clair, transparent dans un sens moral. C’est pourquoi on lit dans certaines traductions : “ embrassez la transparence ” (Chouraqui). Nous préférons garder le mot fils et, à la faveur de ces sens multiples dont fourmille l’hébreu biblique, enrichir la signification de cette filiation adoptive à laquelle Dieu appelle son messie, et par lui, tout homme de bonne volonté. Cette filiation apparaît alors comme l’élection, le choix d’un Dieu père, qui demande à son élu d’embrasser la transparence, c’est-à-dire de s’abandonner à la volonté de son père, devenant ainsi perméable à la grâce, et en effet transparent. On peut donc aussi traduire : « Adhérez à la filiation ».

Par ailleurs, on observe qu’en évoluant vers l’araméen l’hébreu a perdu l’usage du mot ben, et n’emploie plus que le mot bar pour dire « fils ». Mais cette perte a été progressive, et le mot bar peut aussi s’employer en hébreu avec le sens de « fils » : il figure à trois reprises en Proverbes 31, 2 ; a contrario, le mot ben se trouve aussi dans le même passage, avec le sens de « fils selon la chair » (Pr 30, 17 et Pr 31, 5). Dans ce contexte hébreu, sans doute contemporain du Psaume 2, le mot bar a donc pris le sens particulier d’un fils spirituel, auquel ce roi entend transmettre la sagesse divine qui le fait vivre.

Au Psaume 2, Dieu s’adresse à l’homme par la voix de son messie : « Deviens fils (bar) spirituel de Yhwh qui t’engendre comme le fils (ben) de sa chair ». En disant à l’homme qu’il oint : « Tu es mon fils (ben), aujourd’hui je t’engendre » (verset 7), Dieu crée une nouvelle filiation et demande à celui qu’il choisit, celui qui reçoit son onction, d’y adhérer, de se comporter en fils (bar), c’est-à-dire d’appeler Dieu : Père. Pour devenir effective et perceptible dans sa réalité, la filiation créée par Dieu doit être agréée et accueillie par l’homme appelé à se comporter en fils.