“ L’Homme qui engendre ” — Notes


Isaïe : Dieu est notre père

Isaïe 63, 16
Car c’est toi notre père, puisque Abraham ne nous a pas connus, et que Israël ne nous reconnaît pas.
C’est toi, Yhwh, notre père ; ton nom est « notre rédempteur d’éternité ».


Isaïe 64, 7
Cependant, Yhwh, tu es notre père.
Nous, la pâte, et toi nous pétrissant, nous sommes entièrement l’œuvre de ta main.






adam

Concernant les origines et la symbolique de ce mot, à la fois nom commun singulier ou pluriel, et nom propre, on pourra lire l’étude : “ Adam le Rougeâtre ”.




le adam

En hébreu comme en français, la présence de l’article défini devant le mot en fait un nom commun. En l’absence d’article, le mot peut être un nom commun indéfini ou bien un nom propre.




ajouter

La Bible dit textuellement que Ève ajouta pour engendrer son frère, Abel. Ève ayant dit pour Caïn qu’elle avait acquis un homme avec Yhwh, elle a donc ajouté à l’œuvre de Dieu pour acquérir davantage. Or l’œuvre de Dieu est parfaite. On peut donc penser que la venue d’Abel ne faisait pas partie du plan divin.
La Bible ne dit pas si Ève a bien acquis un second homme en Abel, comme elle le cherchait. On peut en douter : a-t-elle bien atteint son but, ou s’est-elle trompée, comme elle s’est trompée en prenant le fruit défendu pour acquérir davantage de discernement ?




nom propre

L’absence de l’article défini entraîne que le mot adam est ici : soit un nom commun indéfini, soit un nom propre. Cependant, le contexte rendrait absurde le verset si l’on prétendait qu’un adam, indéfini, a pénétré « de nouveau sa femme » ; il s’agit bien du même adam, dont il est question depuis le début du chapitre. L’Écriture vient donc de le désigner par un nom propre.

S’il est certain que le mot adam est ici un nom propre, il est en revanche beaucoup moins sûr que ce soit la première fois. Le mot est apparu 27 fois avant le verset 4, 25, dont 22 fois avec l’article défini. Voici les 5 occurrences où le mot adam apparaît sans article :

La grammaire donne à penser qu’après l’épisode du fruit défendu, donc à partir de Gn 3, 17, le adam était devenu un homme du nom de Adam. Mais cette transformation est sans doute antérieure, et en tous cas difficile à localiser ; nous ne pouvons la constater avec certitude qu’à partir du verset 4, 25. L’incertitude qui subsiste sur l’analyse, en moyens, lieu et temps, de la transformation de l’hominidé en homme, est un trait caractéristique de l’action divine : nous ne pouvons jamais pénétrer entièrement le mystère à la première rencontre. Yhwh a dit à Moïse : tu ne pourras me voir que de dos.




ishah

Malgré des apparences de forme qui justifient un féminin (terminaison -ah), le mot ishah n’est pas le féminin de ish, car ish n’a pas de féminin, tout comme en français le mot « homme » n’a pas de féminin construit sur le radical hom—. Ish (avec une lettre yod) et ishah (sans lettre yod) se rattachent à deux racines différentes, comme homme et femme se rattachent à deux racines différentes.

La confusion est ancienne, puisqu’elle se fonde sur le cri du adam, sortant du sommeil où l’a plongé Yhwh Élohim pour lui prélever une côte et en modeler une femme (Gen 2, 23) :
“ … celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ! On l’appellera « ishah ! » car elle a été tirée de « ish » ! ”.
Il s’agit ici d’un jeu de mots comme on en trouve fréquemment dans la Bible, destiné à suggérer mais non à soutenir une argumentation grammaticale.

Une étude plus approfondie du mot ishah est au Glossaire.




Nom de Yhwh

C’est ici que l’on trouve pour la première fois l’expression « invoquer le nom de Yhwh », qu’il ne faut pas confondre avec « invoquer Yhwh ». On trouvera quelques développements à ce sujet dans l’étude “ Les noms divins ”.




cri du nom

On trouvera quelques développements sur le « cri du nom » dans le commentaire Homme et Femme, mâle et femelle.




Invoquer le Nom

« Invoquer le Nom », c’est crier le nom divin. L’homme prie en invoquant le nom que Dieu a révélé à son père spirituel, et que lui ont transmis ses ancêtres, ceux qui l’ont engendré.