“ Comme le Lion ” — Notes


Faible usage de la racine ShWH

Sous sa forme verbale, shawah, on rencontre cette racine huit fois au Qal (forme simple), dix fois au Piel (forme intensive), deux fois au Hiphil(forme factitive : Lam 2, 13 et Is 46, 5), et une fois au Nitpael (Pr 27, 15), soit en tout vingt-et-une formes verbales. On peut à cela ajouter la forme substantive shaweh (Gn 14, 5), considérée comme nom propre d’un lieu signifiant “surface plane”.




l’Exil

Période de la première partie du VIème siècle avant notre ère pendant laquelle le peuple Juif fut exilé à Babylone. Une première déportation eut lieu en 598, quand Yoyakhin, roi de Juda, se rendit aux armées de Nabuchodonosor à Jérusalem. L’Exil fut total dès la fin du règne du roi Ézéchias, lors de la destruction de Jérusalem, en 586.
En 538, les exilés furent autorisés par le monarque Perse Cyrus à revenir dans leur patrie pour reconstruire le Temple. Selon la Tradition d’Israël, leur exil avait duré soixante-dix ans.




Septante

Traduction de la Bible hébraïque en langue grecque, réalisée au IIIème siècle avant J.C. à Alexandrie, par soixante-dix (ou soixante-douze) sages de la diaspora d’Israël, d’où son nom de Septante. Cette traduction de la Bible est indifféremment appelée “ la Septante ” ou “ les Septante ”, et souvent notée LXX.




paragoge

Lettre (parfois syllabe) ajoutée à la fin d’un mot. Le paragoge s’emploie pour souligner un mot, ou pour en infléchir le sens.




Cette lecture

Il ne s’agit pas d’écarter le sens « petit du lion » pour le mot gour, mais de l’accepter concurremment avec le sens « demeure ! ». La lecture polysémique de l’hébreu fait partie du caractère de la langue: " Une fois, Dieu a parlé; deux choses j’ai entendues! " (Ps 62, 12).




Lion et Léopard

Pour un Français, lion et lionne sont de même racine; nous distinguons mal ces deux animaux d’une même espèce aux mœurs mal connues, parce qu’elle ne vit pas en France. Au contraire, les Hébreux les connaissaient bien et distinguaient le “ déchirant ” de la “ rugissante ”. Réciproquement, les Français, éleveurs de chevaux, distinguent l’étalon de la jument par des racines différentes, alors qu’ils ne sont pour les Hébreux que cheval mâle et cheval femelle, souss et soussah. Afin de traduire cette observation, je conserve le mot “ léopard ”, bien qu’il s’agisse très certainement de “ lionne ”.




Chiasme

Le chiasme est une figure de style dans laquelle les mots sont disposés symétriquement autour d’un centre en deux groupes qui s’opposent. Exemple: Brave comme un lion au dehors, chez lui doux comme un mouton.
La Bible hébraïque utilise fréquemment le chiasme. Les symétries entre les mots, de part et d’autre du centre, déterminent des correspondances appariées qui sont des guides pour comprendre le sens du texte.




Combat nocturne

En cet instant, le roi répond à sa vocation. Il vient d’accomplir “ Deviens ce que tu es ”, car il est devenu “ Ézéchias ”, Hizeqiyah, c’est-à-dire « Force du Seigneur ». En cela, il a rejoint son père Jacob, devenu lui aussi Israël, « Lutteur de Dieu », au terme de la nuit de son combat spirituel avec l’envoyé de Dieu.




«sûreté»

La sûreté de son soutien. Il est regrettable qu’en français le mot “fiabilité” ne s’emploie guère que pour qualifier des mécanismes, car il conviendrait bien ici. Il semble, en effet, qu’il n’y ait plus d’hommes “fiables”, c’est-à-dire dignes de foi, à qui l’on puisse se fier. C’était déjà la complainte de David:
“Fais venir ton salut, Seigneur, car il n’y a plus un homme bon (hassid),
c’en est fini des hommes “fiables” (émounim), parmi les fils d’Adam.” (Ps12, 2)




Justification

Jésus fustigera cette attitude dans l’exemple du pharisien monté au Temple avec le publicain (Luc 18, 10-12)




feuillage d’un arbre

Ce mot est employé dans le même sens au Psaume 1, verset 3.